Le vin, boisson des dieux

Dans l’antiquité, les civilisations grecques et romaines ont élevé le vin au rang de boisson sacrée.

Avec la bénédiction de Bacchus et Dionysos, ils n’ont eu de cesse de se perfectionner dans l’art de faire du bon vin.

Les grands crus romains ont été développés au cours du IIème siècle av J.C. L’appellation la plus renommée de l’empire est le Falerne, dont le nom apparaît sur une amphore datée de 102 av J.C.

Ce vin était produit en Campanie, aux abords de Naples, et ses meilleures productions devaient vieillir 15 ans avant de pouvoir les consommer. Il existait déjà des clos réputés comme le Faustinien.

Les romains ont développé la viticulture dans toute l’Europe, et ont amélioré le transport du vin dans des récipients adaptés, permettant l’exportation du breuvage dans des régions où il était acheté à prix d’or. Ils sont les précurseurs du commerce mondial du vin.

Il semble que les vins romains étaient de faible teneur en alcool (8-9°). De plus, au moment de le déguster, il était d’usage de le couper d’eau dans la proportion d’une moitié environ. Seuls les barbares buvaient le vin pur !

La majorité des vins antiques avait une robe très claire, car ils étaient juste foulés et ne subissaient pas de macération. Ils noircissaient avec le temps et l’oxydation, ou, pour les jus de moindre qualité, en fonction de l’ajout de diverses substances : sel, herbes aromatiques, miel, et surtout la résine, utilisée pour une meilleure conservation. En effet à l’époque le souffre n’était pas encore utilisé.

Chez les romains, le vin bu en bonne compagnie, en quantité suffisante mais sans excès, est une nécessité religieuse et sociale. Il contribue au bonheur des convives, comme le souligne Critias, oncle de Platon au Vème siècle av J.C. :

« Les jeunes gens ne boivent que ce qu’il faut pour ouvrir leur esprit à une joyeuse espérance, leur langue à une joie sereine et à un rire plein de mesure »