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éveloppement de la production de vin au XIXème siècle
L’événement principal du XIXème siècle c’est la révolution industrielle.
La révolution industrielle
l’ampleur rxtraordinaire de cette révolution est bien représentée par l'évolution considérable de la consommation française de charbon. Celle-ci a été multipliée par 10 entre 1820 et 1860. La production de fonte à plus que triplé entre 1815 et 1848 Celle-ci est passé de date à laquelle elle s’élevait à 120 000 tonnes à 450 000 tonnesentre ces 2 dates. Ces chiffres montrent, selon l’économiste Walt Whitman Rostow, un véritable décollage de l’économie française.
L’augmentation de la valeur des actions émise à la Bourse de Paris confirme l’envergure de ce mouvement : le nombre a plus que quadruplé si on compare les périodes 1816 à 1830 ou il totalisait 187 millions de francs et la période et 1848 1831 où il s’élève à 975 millions.
Ce développement économique a été rendu possible par les avancées scientifiques du XVIIIème siècle. Un élément favorable était aussi l'affaiblissement de l’autorité religieuse traditionnelle et à la progression de la science et de la pensée rationnelle.
Les découvertes du XVIIIème siècle on permis la mécanisation de la viticulture.
Les découvertes du XVIIIème siècle
industrie |
invention du rouleau en acier pour la production d'acier |
l’Anglais Henry Cort |
1784 |
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Invention de la turbine à gaz |
John Barber |
1792 |
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invention des roulements à billes |
le Gallois Philip Vaughan |
1795 |
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invention du métier à tisser mécanique |
Edmund Cartwright |
1786 |
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brevet du gin de coton |
Eli Whitney |
1795 |
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Invention de la machine Fourdrinier pour la fabrication de feuilles de papier |
Louis Robert |
1799 |
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brevet du télégraphe électrique |
Georges Louis Lesage |
1783 |
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Invention de la batterie |
Alessandro Volta |
1799 |
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Invention de l'éclairage au gaz |
William Murdoch |
1794 |
agriculture alimentation |
invente la batteuse |
Andrew Meikle |
1785 |
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invente le pot de conservation des aliments |
François Appert |
1799 |
transports |
breveter la machine à vapeur atmosphérique |
Thomas Newcomen |
1769 |
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Invention d’une machine à vapeur améliorée |
James Watt |
1774 |
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invention du bateau à vapeur |
John Fitch |
1791 |
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invention des premiers vélos en Écosse |
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1792 |
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L’approche industrielle qui a résulté de ces avancées a favorisé un développement conséquent de la production qui a fourni les moyens de transports pour acheminer le vin. On a pu parler de véritable boom ferroviaire. Alors que la première ligne avait été ouverte en 1832, le réseau de chemins de fer atteignait 3 000 km en 1850. Et 17 500 km en 1870. Concernant le transport maritime, son importance devint telle que fut réalisé en 1869 le fameux canal de Suez.
La production de vin au XIXème siècle : avancées et déboires
Les nouvelles méthodes du xxème siècle pour la production de vin
La chaptalisation
La conservation du vin est facilitée depuis la découverte d’un chimiste Jean-Antoine Chaptal qui consiste à l’augmentation du degré d’alcool des vins en ajoutant du sucre au moût. L’administration s’est alors efforcée de limiter cette pratique en la réservant aux vins ayant une trop faible teneur en sucre, du fait des mauvaises conditions météorologiques.
Les découvertes de Louis Pasteur
L’amélioration de la capacité de la conservation des vins a aussi été possible grâce aux découvertes de Louis Pasteur qui ont montré qu’il fallait protéger le vin contre l’action de micro-organismes (levures, bactéries, etc.).pour éviter qu’il se transformer en vinaigre
Les méthodes de viticulture de Jules Guyot
La productivité a progressé grâce aux nouvelles méthodes préconisées par Jules Guyot, médecin et physicien. Il réalisa en 1860 un manuelle de viticulture à partir d’un journal de plantations et publié. C’est de lui, par exemple, que vint l’idée de planter les ceps, en rangs espacés et à intervalles réguliers pour faciliter le passage des charrues lors les labours,.
Le greffage
Pour lutter contre ce phylloxéra, les vignerons on pratiqué une méthode inédite : le greffage des plans français sur les plans américains naturellement résistants à la maladie.
Progression de la production de vin au XIXème siècle
Grace à ce nouvelles méthodes, la production de vin a considérablement augmenté aux dépend des céréales au cours du Second Empire : elle a, par exemple, plus que doublé entre 1860 et 1875. .Elle est passé de 40 millions d’hl à 84,5 millions d’hl. Le phylloxéra produisit un véritable effondrement de la production au pire de cette crise. En 1889, la production s’était retrouvée à 23.4 millions d’hl. La croissance extrême de la production avait surement engendré les fortes densités, inconnues jusqu’alors propices au déclenchement des nouvelles maladies Après cette crise du « mal noir », la production s’est stabilisée autour de 60 millions d’hl vers la fin du siècle.
Aggravation des fraudes sur le vin
L’effondrement de la production du fait du phylloxéra a engendré de véritables problèmes d’approvisionnement au début des années 1880 ce qui a multiplié les actes de fraudes sur le vin. Ces pratiques sont décrites par Alfred Bedel dans le livre qu’il a publié en 2018 « Traité complet de manipulation des vins».
le mouillage
Ces fraudes consistaient en l’adjonction d’eau au : mouillage. Cette pratique était si développée qu’en 1880 elle augmentait de 20% les 5 Millions d’hl des vins véritablement consommés par la population parisienne.
le sucrage
L’effondrement du prix du sucre à la même époque, dénommé crise sucrière, a incité au sucrage pour augmenter le degré alcoolique.
Le platrage
Une technique très utilisée, pour éviter que les vins tournent vite au vinaigre du fait de la chaleur c’est le plâtrage. Cette pratique consiste introduire du sulfate de potasse dans le vin.
le vinage
Le vinage consiste à 'ajouter de l'alcool au moût ou au du vin en cours de fermentation. Pour cette méthode ; il y a un cas particulier le mutage utilisé pour la réalisation des vins doux naturels. De l’alcool est ajouté avant la fin de la fermentation pour garder du sucre dans le vin. Cela donne le Rivesaltes ou le délicieux Maury qui va si bien sur le gâteau au chocolat.
La volonté de qualité pour le vin au XIXème siècle
Les fraudes sur le vin étaient déjà pratiquées bien avant le XIXe siècle notamment au XVIIIe siècle,. Ce fut le cas du sucrage qui se fait dans antiquité; de même, on utilisait divers moyens pour colorer le vin. Le développement de la consommation d’alcool en mode plaisir a surement été à l’origine du besoin de qualité qui a présidé à la fameuse classification de 1855 à Bordeaux.
En Bourgogne , région très appréciée au XIXème siècle depuis que Napoléon avait jeté son dévolu sur le Gevey-Chambertin, on se mit à établir des hiérarchies. Les riches familles de négociants-éleveurs bourguignons qui exportaient avec succès ces vins délicats vers la Russie et en Amérique y étaient surement pour quelquechose. Un 1er classement parcellaire fut réalisé en 1827 en plusieurs catégories :
Les vins « hors ligne » ,« première cuvée » et « deuxième cuvée » en Bourgogne
On s’intéressait plus particulièrement à cette catégorie qui était réservée aux terroirs ou crus les plus prestigieuses tels que la: Romanée-Conti ou Clos de Vougeot. Celle-ci était même divisée en deux groupes : « tête de cuvée n°1 » et « tête de cuvée n°2 ».
Les autres vins retenus étaient répartis dans ces 2 sous-catégories: « première cuvée » et « deuxième cuvée ».
le classement de 1855 à Bordeaux
Napoléon III demanda qu’on établisse une classification pour l'exposition universelle de Paris de 1855, ce fut classification officielle des vins de Bordeaux de 1855. L’empereur avait demandé à des comités officiels de sélectionner les produits et œuvres d'art à exposer à La Foire Universelle. Concernant Bordeaux, la sélection fut réalisée par la Chambre de commerce de Bordeaux présidée par Lodi-Martin Duffour-Dubergier propriétaire d’un château, le Château Smith Haut Lafitte. Celui-ci se limita à sa zone administrative, la rive gauche de la Garonne. La rive droite fut exclue car elle dépendait de la Chambre de Commerce de Libourne. Le Syndicat des courtiers bordelais a ainsi reçu de la Chambre de commerce de Bordeaux une lettre datée du 6 avril 1855 demandant « de vouloir bien nous transmettre la liste bien exacte et bien complète de tous les crus rouges classés du département ». La sélection s’est évidemment limité aux vins qu’ils commercialisaient. Ainsi les rouges sont tous, excepté le Château Haut Brion, produits dans le Medoc. Ils sont classés par ordre d’importance du premier au cinquième cru.
Ces classifications ont porté essentiellement sur les zones connues. Elles on héla « oublié » d’excellents terroirs. Ce classement, qui a très peu évolué depuis cette époque, demeure encore la référence de nos jours même si il est très critiqué.
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