Conséquences de la révolution industrielle sur la consommation de vin

la bourgeoisie du XIXème siècle et le vin

Cette augmentation de la production a permis le développement de la consommation, surtout en ce qui concerne la bourgeoisie qui détient le pouvoir économique. 

La croissance de la consommation fut telle qu’apparurent les grands magasins :  Le Bon Marché en 1852,  Au Printemps  en 1865, La Samaritaine  en 1869, Au Bonheur des Dames en 1883.

La révolution industrielle a donné lieu à l’augmentation du  temps libre ainsi que l’amélioration des conditions de vie. Ces avancées  se sont traduites par un développement de la vie sociale. On constate, à cette époque, l’essor des invitations à diner, des bals, anciennement réservés à  la noblesse, et des fêtes. Les guinguettes ouvertes à  tous public ont ainsi connu leurs heures de gloire. On y consommait une cuisine simple et beaucoup de vin. Ces loisirs pratiqués sur  les bords de la Seine et de la Marne sont dépeints par Renoir dans son dernier tableau sur la Maison Fournaise à Chatou.

Il y avait aussi les cafés très fréquentés par les peintres notamment Manet qui  avait son atelier aux Batignolles.
 

Les besoins importants de l’industrie en main d’œuvre pendant  la révolution industrielle a créé la classe ouvrière et favorisé l’exode rural ce qui a accéléré l’urbanisation. Cette classe qui  atteignait encore 33% de la population active en 1930 qui ne bénéficiait pas, au départ, de protection sociale vivait bien souvent dans la misère. La situation s’aggrave lorsque survient la grande crise économique à partir de 1873. Cette crise connue sous le nom de « Grande Dépression » durera jusqu’en 1896. La dureté de la vie des ouvriers sous le second empire est  dépeinte par Zola dans Germinal. Le manque d’espoir engendre l’alcoolisme. L’ouvrier français consacrait souvent  plus de 10% de son budget alimentaire à la boisson alcoolisée. Le vin devint une sorte de fléau. La scène de la fête de  Gervaise dans l’Assommoir de Zola illustre les dramatiques méfaits de l’alcool dans la condition ouvrière. Zola fait dire aux pochards «le vin coulait autour de la table comme l’eau coule à la Seine » ; « Est-ce-que les honnêtes gens buvaient de l’eau ? »

Balzac n’ignore pas les dégâts de l’alcoolisme : « L’eau de vie est un fléau, l’ivresse jette un voile sur la vie réelle, le vin a dévoré la fortune maritale » dit-il dans un de ses romans.
 

Le vin a servi de thème pour  les grands poètes romantiques du xixème siècle. Nombre d’entre eux  souffraient, par ailleurs, d’alcoolisme.

Alfred de Musset et le vin

Alfred de Musset était dépressif et alcoolique

Verlaine et le vin 

Verlaine se révélera un alcoolique dangereux. ses amis cachent les couteaux.

Baudelaire et le vin

Loin d’abuser de l’alcool, Baudelaire parle du vin comme d’un exhausteur de vie, un appel au voyage et à l’évasion, afin d’échapper à son rang social. Il sera un des rares poètes de l’époque à mettre en lumière le vin tout en restant sobre.

Le vin dans les oeuvres des perintres du XIXème siècle

Dans les œuvres des peintres impressionnistes qui règnent sur le XIXème siècle le vin fait très nettement partie des thématiques.

•    Les tableaux peintres du XIXème siècle sur le thème du vin

le vin dans les oeuvres de Manet 

Déjeuné sur l’herbe  chez le père Lathuile, le bar aux folies bergères

le vin dans les oeuvres de Renoir

La Fin du déjeuner (1879),

Le déjeuner des canotiers

 
le vin dans les oeuvres  de Monet 

Le déjeuné sur l’herbe

le vin dans les oeuvres de Toulouse-Lautrec 

La Buveuse

Les peintres du XIXème siècle Face au vin

Les peintres du xixème siècle aimaient le vin. Nombreux étaient aussi alcooliques.

Renoir et le vin

Renoir a vécu 20 ans dans un petit village de l’Aube près du fameux village des Ricey spécialisé dans le rosé. Marié a une auboise, il aimait la vigne et le vin.

Toulouse-Lautrec et le vin

Toulouse-Lautrec écumait les cabarets parisiens. Comme beaucoup  de parisiens de l’époque, il buvait surement des rouges de qualité discutable importés des environs de Paris : Suresnes, Argenteuil, Saint-Prix…

Van Gogh et le vin

Van Gogh qui était atteint de  schizophrénie, sombra dans l’alcool.

influence du nihilisme sur le vin

On peut penser que cet alcoolisme était souvent lié au « Mal du Siècle » décrit par Musset dans « La confession d'un enfant du siècle » et Lorenzaccio. Il dépeint la jeunesse désillusionnée par les échecs de la révolution française et des empires napoléoniens. Il y a pu y avoir aussi l’Influence des mouvements philosophiques tels que le nihilisme et relativisme qui montre une séparation entre les valeurs et les faits et l'impossibilité de hiérarchiser les valeurs. 

influence du temps libre sur le vin

L’accroissement considérable du temps libre résultant des avancées de la révolution industrielle est probablement une des causes du mal être des gens du faite de l’oisiveté qui pouvait résulter du surplus de temps produit. « L’oisiveté est la mère de tous les vices », écrivait Voltaire La misère peut-être une cause d’alcoolisme comme dans le cas de Van Goh.