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Vin et politique


Les pours et les contres concernant la politique du vin


Les points de vue des hommes politiques, concernant le vin, diffèrent substantiellement les uns des autres.


Les Contre


•    Vin bière et alcool c’est la même chose


Il existe, parmi les politiciens, de sérieux opposants telle qu’Agnès Buzyn qui est une praticienne du monde médical. Cette spécialiste en hémathologie affirmait en mars 2018, lorsqu’elle était Ministre de la Santé, que « L'alcool n'est pas bon pour la santé ». Elle est aussi adepte du «Zéro différence» entre les alcools. Selon  elle, «en termes de santé publique, c'est exactement la même chose de boire du vin, de la bière, de la vodka, du whisky, il y a zéro différence ! » 

 «Il y a tous les jours des comas éthyliques au vin», a déclaré l'addictologue Michel Reynaud sur Twitter, invitant les ministres «à faire un tour aux urgences un soir de feria ou de beaujolais nouveau.»


•    Le vin est dangereux pour la santé

La ministre précise, au nom d’une vérité scientifique, que "La réalité, c'est que l'alcool n'est pas bon pour la santé dès le premier verre, et que c'est proportionnel."  

 

•    La bonne image du vin vient d’une communication fallacieuse

 
Buzyn met en cours la communication des  milieux  viticoles lors de l'émission-débat ‘ « Alcool, un tabou français? » diffusée sur France 2. Elle   fait ainsi le constat suivant : «on a, » selon elle «  laissé penser à la population française que le vin serait protecteur, qu'il apporterait des bienfaits que n'apporteraient pas les autres alcools ». « C'est faux», nous dit elle. Le professeur Amine Benyamina, psychiatre spécialiste des addictions va dans le même sens en critiquant l’influence des lobbys sur le monde politique. 

Les pours


Les opinion de grandes personnalités du milieu médical interpellent car elles nient complètement la dimension culturelle du vin qui progresse autant de nos jour. 

•    Le vin est un  alcool pas fort

Heureusement d’autres personnalités telles que Christophe Castaner, délégué général de LREM (parti de Macron), prend le contre-pied de la ministre, avec la volonté d'apaiser la situation du côté des acteurs de la filière viticole. Crux-ci considéraient comme provocatrices les affirmations de la ministre. Castaner avait reconnu qu’«Il y a de l'alcool dans le vin, mais que cet un alcool qn'est pas fort». Pour lui le vin «fait partie de notre culture, de notre tradition, de notre identité nationale. Il n'est pas notre ennemi». Selon lui le vin n’est pas à  bannir  complètement. Il s’agit seulement de prendre en compte «le niveau de consommation» dans la lutte contre  l'alcoolisme.

Les propos de Didier Guillaume, ministre de l'Agriculture et de l'alimentation, sous Macron, invité de RMC et BFMTV vont dans le même sens que ceux du délégué général de LREM. Il admet lui que «Le vin n'est pas un alcool comme un autre».


•    Les addictions à l’alcool sont plus dangereuses


Didier Guillaume prend surtout en compte la dangerosité de l’alcool dans son ensemble. Selon le ministre, «l'addiction à l'alcool est dramatique, et notamment dans la jeunesse, avec le phénomène du “binge drinking”. Mais on ne peut pas , selon lui, attribuer les mêmes méfaits au vin. 

Le président de la République, Emmanuel Macron, reconnait qu’il est excessif d’assimiler le vin à l’alcool. C’est pour lui une tracasserie inutile : « Il faut qu'on arrête d'emmerder les Français » aurait il dit , le 22 février 2018, selon  Ouest-France en  paraphrasant Georges Pompidou.
•    Les jeunes ne se saoulent pas au vin
Selon le  ministre, le vin n’est pas un produit utilisé par les jeunes pour se souler, « Je n'ai jamais vu un jeune qui sort d'une boîte de nuit et qui est saoul car il a bu du côtes-du-rhône, du crozes-hermitage, du bordeaux ou du costières-de-nîmes. [Les jeunes] boivent d'autres alcools, des mélanges, des mix, des alcools forts ».

Le président voit bien aussi que le vin n’a pas la préférence des jeunes pour les beuveries, «S'il y a des jeunes qui se saoulent, ils ne se saoulent pas au vin français, mais à la bière ou à l'alcool fort. » nous dit-il. Il  ne s’agit pas selon lui d’alourdir l’appareil répressif concernant le vin : « Il faut être clair, je ne veux pas qu'on touche la loi (Evin, NDLR) de quelque façon que ce soit sur le vin. […] Ce n'est pas une priorité».

 

•    Le vin  fait partie de notre culture

Édouard Philippe, « personnalité politique préférée des Français », selon un sondage de l’agence Elabe, met l’emphase sur la dimension art de vivre du vin. Interviewé par « Terre de Vins » sur son rapport avec le vin,  cet ancien 1er ministre de 2017 à 2020, affirme  son gout pour le vin au déjeuner: « j’aime le vin. Je ne conçois pas un déjeuner ou un diner sans vin. Et je n’ai pas envie de faire semblant. » Il témoigne aussi de son plaisir de partager le vin avec un ami. « Alain Juppé et moi aimons partager quelques verres dès que l’occasion se présente» dit-il. Il se réfère à la grande tradition française mise en scène par Alexandre Dumas (1802 1870) dans le Comte de Monte-Cristo. Il cite le personnage du roman le marin Edmond Dantès qui voulait fêter sa promotion avec son père qui vit à  Marseille, en buvant avec lui une ses bouteille de vin. La misère est représentée par le fait que celui-ci manquait de vin depuis des semaines, faute d’argent. Le ministre extrait aussi la partie du livre qui montre que ne pas savoir consommer le vin dénote une absence de savoir vivre. C’est le passage où des hommes alcoolisés fomentent un mauvais coup contre Dantès  par jalousie. Philippe parle des nouvelles de Guy de Maupassant qui décrivent l‘état d’hébétude des ivrognes. La contraposée pour lui c’est le désir de science produit par la « dive bouteille » de Rabelais.
La présence du vin dans l’art de vivre remonte à la mythologie grecque, Ainsi Ulysse, roi d’Ithaque, offre du vin aux princes chez qui son navire fait escale.  Dans les banquets du Moyen-âge, les convives se « portent des santés » en vidant leurs coupes. Au XVIIIème siècle les bordeaux et les champagnes  étaient utilisés comme vins d’honneur Outre-Manche. 


•    Le vin est précieux pour l’économie française

Selon le CNIV, la production viticole représente le deuxième contributeur à la balance commerciale française (14 milliards d’euros, en 2019), juste derrière l’aéronautique (31 milliards d’euros) et devant les parfums et cosmétiques (12,5 milliards d’euros). 

 

•    Le poids important de la filière Viticole

On voit aussi que le poids de la viticulture en France est énorme si on se réfère aux chiffres clés du CNIV pour 2019. Ces chiffres montrent :

o    la primauté, au niveau national, de la viticulture par rapport à l’agriculture dans son ensemble, avec près de 33 milliards d’euro en valeur,

o    la présence considérable de la filière vitivinicole sur le territoire française : 66 départements,

o    la place mondiale importante,

    les 750 000 hectares cultivés  représentent 11 % de la surface mondiale de vignes de cuve,
    en 2019, la  production Française de 4,2 milliards de litres de vin constitue 17 % de la production mondiale, la France se classe ainsi au 2ème rang, en volume, derrière l’Italie, 


o    1a forte présence de la viticulture dans le monde rural : 
    1 exploitation agricole sur 5 a une activité vitivinicole.
    la viticulture génère 500 000 emplois sur le territoire français. 
 
    
 

Les actions des pouvoirs au cours des siècles


 Jusqu’au XIXème siècle, du symbole à la qualité :

Le vin a,  comme symbole, accompagné les évolutions de l'histoire..  L'importance de ce produit en a fait un symbole de puissance du temps des rois. I est ensuite devenu symbole de la révolution qui avait mis fin à  la royauté.


•    La classification de 1855 pour améliorer la qualité.


Le point de vue de la quakité s'est manifesté au XIXème siècle une  classification officielle des vins de Bordeaux   ,que fit établir Napoléon III  en 1855 pour assurer  la qualité des vins sélectionnés pour  l’exposition universelle. 


•    Le XXème siècle, utilisation et contrôle :

o    le vin la été utilisé pendant la 2ème guerre mondiale, pour alléger les souffrances des poilus

 

o    la prohibition,  


La prohibition a consisté  a réduire

On a commencé à  controlé la consommation de  boissons alcoolisées au XXème siècle, lors de la Prohibition aux Etats Unis avec la promulgation d’un amendement à la Constitution.  On été interdits la fabrication, du transport, et de tout type de commerce. incluant l'importation et l'exportation. Cette mesure a été en vigueur de 1920 à 1933. La prohibition a atteint manifestement son objectif. Néanmoins  elle a de façon notoire aggravé la criminalité.


o    Le pillage des caves pendant  la 2ème guerre mondiale, symbole de la domination des nazis


Pendant la Seconde Guerre mondiale, les nazis ont vidé les caves françaises de leurs vins et Champagnes les plus prestigieux. Ils voulaient ainsi humilier la France et démontrer leur  pouvoir.

o    La loi Evin interdisant la pub pour les boissons alooclsées


La loi Evin limite les possibilités de faire de la publicité pour les boissons alcoolisées en vue de protéger les jeunes contre les opérations marketing. Cette loi réalisée par Claude Evin promulguée le 10 janvier 1991 lutte aussi contre le tabagisme en interdisant de fumer  dans les lieux  collectif, ainsi que dans les transports.

   Le vin est un moyen pour la promotion de culture française

L’Etat utilise le vin pour promouvoir  la culture française dans le monde, Ainsi lors d’une visite officielle en Chine, Macron a offert à Xi Jinping des bouteilles de vins prestigieux symbolisent l’art de vivre à la française, notamment une Romanée-Conti 1978 et une de Cheval Blanc.

•    Actions anti-vin au XXIème siècle  

XXième siècle : solutions des politiciens pour maitriser les dangers du vin, les actions de plus en plus précises et de plus en plus subtiles. 


Toute cette problématique est relayée par la rubrique  « Vin et politique en France » de la principale revue des amateurs avertis et pro du monde du vin  la RVF.
o    Le XXIème siècle : un  monde de moins en moins insouciant
Au XXIème siècle c’est la vision de nocivité qui prédomine dans un monde de moins en moins insouciant  (article de  février 2007 : exit l’insouciance) ce qui donne lieu à une prévention excessive.
o    L’importance du lobby pharmaceutique qui combat l’usage du vin comme anxiolytique
Pour le contrôle de la consommation de vin, le lobby pharmaceutique est à la manœuvre. Il s‘attaque aux facultés anxiolytique du vin perçues comme une concurrence (article le lobby de l’industrie pharmaceutique de Mars 2008). Cette action s’est traduite par la forte  augmentation logique de la prise d’anxiolytiques et d’antidépresseurs (cf article  place aux tranquillisants  de Mars 2011) 
o    Interdiction de dégustations publiques
L’article « Vin et politique en France : quelle hypocrisie » d’ Octobre 2008 témoigne de l’incohérence entre l’interdiction d’une dégustation de vin dans le cadre d’un cours de géographie à la Sorbonne qui contraste avec l’organisation simultanée d’un événement subventionné à la gloire des vins français à l’ambassade de France à Pékin.
o    Les craintes affichées concernant l’impact du vin sur la santé 
Un article paru en avril 2009   intitulé «  halte au verre quotidien » dénonce les propos favorables à de l’abstinence totale de sommités médicales telle que Dominique Maraninchi, président l’Institut national du cancer, Pour la RVF il y a 2 poids 2 mesures entre la volonté affichée par l’élite de protéger le peuple en prônant une consommation modérée et les excès des politiques impunis.
o    Campagnes publicitaires  anti-vin

La secrétaire d’État à la Santé Nora Berra qui avait travaillé pendant dix ans dans l’industrie pharmaceutique lança une campagne anti-vin sous l’égide de l’INPES, Institut National de prévention et de la santé, (cf l’article : les campagnes prohibitionnistes de Mai 2011) 


•    « janvier sans alcool » pour casser les petites addictions


Inspirée du « Dry January » britannique, cette opération instituée en 2019  incite les gens  à moins boire en janvier pour faire une pause après les fêtes. Cette action de sensibilisation a pour objectif de faire « réfléchir les Français sur leur consommation d'alcool ».


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